Albert Camus et son oeuvre
Albert Camus et son oeuvre
Camus naquit en 1913 en Algérie. Il vécut son enfance auprès de sa mère d'origine espagnole dans un quartier pauvre d'Alger. Camus fut profondément marqué par ce milieu lamentable. C'est la raison pour laquelle il portait beaucoup d'affection pour sa mère qui était très épuisée du travail de ménage.
Dans ce milieu Camus n'avait pas trop d'opportunités pour participer à la vie culturelle. Camus pensait que la culture n'était pas faite pour lui, cependant il croyait aussi qu'un jour il pourrait y accéder. Bien que sa famille fut d'un milieu social défavorisé, le jeune Albert fut remarqué par ses professeurs et il obtint un diplôme de philosophie. A ce moment, il tomba malade de la tuberculose pour la première fois. Cette maladie influença le reste de sa vie. Elle ne le quitta jamais définitivement. Pour cette raison il ne put pas être accepté dans l'armée, ce qui le tourmentait. En outre, cette maladie lui ferma la porte de l'agrégation et gâcha donc son opportunité de devenir professeur. Le jeune Camus gardait alors depuis sa première jeunesse le sentiment de l'injustice. Très jeune il connut la mort et même le sentiment de la menace de la mort. Il comprit aussitôt que s'il fallait vivre, ce serait ici et maintenant.
Camus devint journaliste dans le journal appelé Alger républicain. Il fonda la revue Rivages où il voulut rendre hommage à la façon de vie menée dans les pays méditerranéens. De plus en plus engagé, Camus écrivit un article intitulé « Misère de la Kabylie », qui fit polémique. Suite à cet article le journal de Camus fut interdit. Albert Camus fut ensuite expulsé d'Algérie. Les premiers pas de Camus après son expulsion le menèrent en France où il devint journaliste à France-Soir à Clermont-Ferrand. Ce fut le moment où il écrivit L'Étranger et Le Mythe de Sisyphe et où il entra dans la Résistance. En 1942 son premier livre L'Étranger fut publié et un an plus tard se déroula la publication du Mythe de Sisyphe. La même année Sartre et Camus se rencontrent, soit en 1943. Sartre était enthousiaste de la simplicité du langage de Camus dans L'Étranger et était, disons, ravi de ses premiers ouvrages. Les livres furent très bien accueillis aussi par le grand public et furent bientôt suivis par les pièces absurdes Le Malentendu et Caligula.
Après la guerre Camus devint co-directeur du journal Combat qui avait né pendant la Résistance, mais il démissionna bientôt suite aux événements de Madagascar. Camus assimila impitoyablement l'attitude de l'armée française qui réprima la révolte dans ce pays à celle de l'armée allemande en France occupée. Désillusionné, il commença alors son travail sur les ouvrages comme La Peste, l'État de sièges et Les Justes et surtout une œuvre philosophique appelée L'Homme révolté, où il se pose farouchement contre la responsabilité collective, donc anonyme. En 1957 le prix Nobel de la littérature lui fut attribué. Ensuite, Camus décida de vivre à Lourmarin dans la solitude pour pouvoir travailler sur son livre Le Premier homme, partiellement autobiographique. Mais cet ouvrage resta inachevé. Un soir Camus décida de rentrer dans la capitale en voiture avec Michel et Janine Gallimard et leur fille. Ce voyage fut son dernier : Camus décéda le 4 janvier 1960 dans un accident de voiture. Michel Gallimard décéda au bout de cinq jours. Camus fut enterré à Lourmarin, dans le Vaucluse, où il acheta une maison après que son ami René Char lui avait fait découvrir cette région. La fille d'Albert, Catherine Camus, demeure jusqu'à nos jours à Lourmarin. Elle fit publier le manuscrit du Premier homme que son père avait dans ses bagages le jour où il décéda.