Terminologie philosophique de Camus
Terminologie philosophique de Camus
1. Absurde : L'absurde est un état où l'individu désire les choses pour son existence et réalise en même temps que son existence est irrationnelle, sans aucun sens, finale, menant inévitablement à la mort, à l'absurde. Pour pouvoir vivre et désirer au cours de la vie, il faut accepter l'absurde comme une évidence.1 L'homme apprend à vivre dans cette absurdité comme Sisyphe ; il ne faut pas se soumettre totalement à l'absurdité, il faut faire une activité. « Ce monde en lui-même n'est pas raisonnable. Mais ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et du désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme. »
2. La suicide : La suicide est la preuve de la conscience que la vie nous dépasse avec son néant et son absurdité, la suicide se montre comme une première solution logique pour Camus qu'il faut dépasser.
3. Révolte : La révolte est une décision d'un individu de se méfier de l'oppression, injustice, incompréhension. Elle est intérieure et subjective. Le concept de la révolte est décrit dans son œuvre L'Homme révolté. C'est une protestation obscure, un témoignage et conscience des maux. « La révolte naît du spectacle de la déraison, devant une condition injuste et incompréhensible. Mais son élan aveugle revendique l'ordre au milieu du chaos [...] elle veut que le scandale cesse. »
4. Le révolté : Le révolté est un individu qui poursuit sa vérité, qui se relève contre les autorités avec lesquelles il n'est pas d'accord. Les valeurs de ces autorités sont imposées à l'individu et il les rejette, il est toujours chassé par le fouet des autorités, souvent incompris. Pour Camus il est mieux d'être chassé pour sa vérité que d'avoir honte devant soi-même. Sa vérité et révolte est conditionnée par une expérience individuelle. « Le révolté, au sens étymologique, fait volte-face. Il marchait sous le fouet du maître. Le voilà qui fait face. Il oppose ce qui est préférable à ce qui ne l'est pas. »
5. La révolution : Pour Camus la révolution est née dans l'expérience historique d'une nation, d'un état, d'une communauté. Elle vise à améliorer le monde par une insertion de l'idée historique et théorique. La révolution, parce qu'elle est née dans l'expérience historique, n'hésite pas à faire autant du mal qu'une vendetta pour atteindre son but. « La révolution est l'insertion de l'idée dans l'expérience historique quand la révolte est seulement le mouvement qui mène de l'expérience individuelle à l'idée [...] une révolution est une tentative pour modeler l'acte sur une idée, pour façonner le monde dans un cadre théorique. »