Huis clos
Huis clos
- Huis Clos : une pièce de théâtre de situation. Dans ce genre du drame les personnages incarnaient plutôt les choses abstraites : les problèmes, les idées, plutôt que les caractères.
- Dans Huis Clos Sartre traite d'un autre problème grave pour lequel la philosophie existentielle cherche des réponses : question de la vie posthume, des récompenses ou du châtiment après la mort et celle du pouvoir du Dieu.
Personnages:
Inès, la secrétaire lesbienne
Estelle, la mondaine infanticide
Garcin, le journaliste déserteur
- existentialisme athéiste de Sartre - la philosophie entière de Jean-Paul Sartre est imprégnée par l'athéisme. Sartre ne croit pas que le Dieu existe ; s'il existait, il nous créerait déjà avec notre essence. Selon Sartre, dans ce monde il n'y a aucune puissance suprême qui pourrait nous changer ou nous définir, nous seuls pouvons faire cela.
- Sartre se dressait contre la religion chrétienne. Il se dresse contre la vie dans le christianisme et dans les dogmes que l'Église catholique a imposés dans la société durant presque un millénaire et a influencé par-là le raisonnement de l'homme.
- Le schéma chrétien : l'homme est né avec le fardeau du péché originel qu'il a eu déjà avant son enfance de la part d'Adam. Afin qu'il atteigne la rédemption et soit reconnu juste, il doit mener une vie exemplaire. Après la mort, c'est le purgatoire et ensuite le paradis ou l'enfer. C'est le cadre de la vie d'une personne croyante et pratiquante la foi chrétienne qui a été imposé par l'Église chrétienne ; en aucun cas par le personnage historique de Jésus de Nazareth qui a proclamé que l'homme est accepté par l'amour du Dieu déjà sur Terre. En d'autres termes, l'Église chrétienne a en effet hérité le schéma du judaïsme ; alors la chasse continue des juifs se montre, de ce point de vue, encore plus irrationnelle.
- Les horreurs de la Première et surtout de la Seconde Guerre Mondiale : Huis Clos, écrite en 1944 représente la polémique avec la conception de la vie posthume selon la foi chrétienne. Sartre y nie et l'Enfer et le Paradis, il nie et le Dieu, et le Diable. Néanmoins, tout de même, chaque personnage dans le drame doit affronter à ses fautes, crimes et condamnation, mais dans le miroir des Autres.
- Dans la pièce, Sartre montre l'enfer complètement renouvelée. Ce n'est pas l'enfer plein de souffrance ou de douleur, c'est l'enfer de la confrontation avec les autres gens également pleins de la culpabilité. Dans cet enfer, il n'y a pas besoin du Dieu ou du Diable, parce que chaque personnage est le bourreau de deux restants. Les personnages sont condamnés à partager ensemble la perpétuité en se montrant tous les actes mauvais qu'ils ont commis et leur essence. Mais les autres se montrent plutôt comme un miroir ; dans ce miroir le personnage réalise le mauvais dans lui-mêmes.