La peine de mort dans l'Étranger

La peine de mort dans l'Étranger

Le meurtre de l'Arabe par Meursault :

- c'est la première action dont Meursault est véritablement l'auteur. Cette action, cette décision de tuer le mène de traverser le seuil et de se retrouver mis en examen et condamné à mort.

- La décision de tuer  : irréversible et pour la première fois, Meursault se sent engagé. Il prend conscience de ce qu'il a fait  : « J'ai tiré encore quatre fois [...] que je frappais sur la porte du malheur. » Avec le meurtre s'achève la première partie du roman ce qui veut encore souligner le fait que la vie de Meursault est tranchée.1

-Camus n'a pas décrit en détails le personnage de l'Arabe et le personnage de Meursault ne l'évoque pas après le meurtre et n'a pas une mauvaise conscience. Ce que Meursault ressent le plus intensivement, c'est l'incompréhension.

Meursault dans la prison et sa condamnation :

- Après son retour dans sa cellule, un aumônier vient chez lui, une colère éclate en Meursault et il explose. Il crie sur l'aumônier, il l'insulte et lui dit qu'il ne veut pas prier. Sa seul sûreté était la mort qui l'attend et aucune prière ne peut changer ce fait ni l'apparence de la mort et Meursault se rend compte qu'il a mené une vie absurde.

- La condamnation à mort lui permet de réaliser que la mort est universelle, elle est le destin et le but universel de chaque homme et chacun condamné à la mort est privilégié s'il parvient à atteindre son but plus vite. « Un seule destin devait m'élire moi-même et avec moi des milliards de privilégiés ». Les hommes qui ne sont pas condamnés à la mort se sentent eux privilégiés, mais c'est seulement pour la raison qu'ils sont aveugles à propos de leur propre destin.

- Du coup, Meursault se voit le maître de son propre destin contrairement aux autres gens, parce qu'il sait sûrement ce qu'il va devenir. En faisant le bilan de sa vie, Meursault apparaît soudainement aux yeux du lecteur comme un homme libre, conscient de la vérité et il attire la sympathie.

- Le paradoxe, l'ambiguïté de la peine capitale à laquelle il était farouchement opposé.

- Meursault a tué un homme, mais la décision de l'envoyer au gibet n'est également rien d'autre que le meurtre.